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xxviij Les Spectacles de la Foire.
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que le public aimait tant, mais alors on tâchait d'éluder les difficultés à force d'esprit et d'imagination, comme fit Piron pour la pièce $ Arlequin Deucalîon, qu'il donna au théâtre de Francisque en 1722, ou bien on ' achetait le droit de contravention, c'est-à-dire l'autorisation de braver les procès-verbaux de contravention que la Comédie-Française faisait dresser par les commissaires au Châtelet et la permission de représenter toutes sortes de piéces. Ce droit était d'ailleurs d'un prix fort élevé et il ne paraît pas que les entrepreneurs des spectacles forains en aient fait un trés-fréquent usage. Voici du reste, fixés par une ordonnance de 1750, quels étaient les devoirs et les obligations des théâtres forains : « De par le Roy et de l'ordonnance de meffire Nicolas-René Berryer, il eft permis aux danfeurs de corde et fauteurs de faire leurs* exercices de fauts, de danfes et de pantomimes fans qu'ils puiffent repréfenter aucune pièce déclamée et chantée ni expofer de canevas de leurs pièces au fond, ni dans aucune partie du théâtre foit par des tableaux, des écriteaux pu autrement. Les places du théâtre et des premières loges feront et demeureront fixées à trois livres. A l'égard des fécondes loges, elles demeureront fixées à 30 fols, et les autres depuis fix jufqu'à 12 fols fans que les maîtres defdits jeux puiffent exiger au delà à peine de reftitution, de fermeture du jeu, même de prifon en cas de récidive.
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